Pour C.
À qui penses-tu ?
Que fais-tu ?
Moi, je pense à toi
Et je pense à toi.
À qui parles-tu ?
Que regardes-tu ?
Moi, je parle avec toi
Et regarde un portrait de toi.
À qui écris-tu ?
Avec qui es-tu ?
Moi, j'écris un poème, pour toi
Et je suis sans toi.
Je n'y peux rien, et j'ai beau faire mon possible
Tu emplis aussitôt tous mes temps libérés.
Je suis incapable de rester insensible
Au parfum de ton âme, qui mienne a sidérée.
Ton si beau sourire m'appelle à chaque instant
Et ton regard, derechef, efface le monde
Dans ce qui lui reste d'intérêt, persistant
À l'arrière-plan de tout à faire la ronde
Pour m'entraîner dans ton âme si douce et si tendre.
Il n'existe au monde qu'une seule potion
Pour me désenchanter de toi, de ton essence
C'est te ceindre dans mes bras avec précaution
Pour dire un long « Je t'aime » qui prendrait tout son sens.
Le temps s'enfuit toujours, comment vais-je t'attendre ?