Au tribunal des injustes
par Claudel
Au tribunal des injustes,
Le couperet saigne et s’use
Quand la guillotine abuse
D’innocents loyaux et justes.
Au nom du père et du fils
Et de tous les saints vétustes!
Qui fut amnistié jadis
Au tribunal des injustes?
Et bien moi je vous accuse,
Vieux magistrat de cancan!
Les bobards s’affolent quand
Le couperet saigne et s’use.
L’injustice envers la femme
N’apaise pas une excuse
D'un violateur si infâme
Quand la guillotine abuse.
Je suis contrarié des frustes
Crésus et privilégiés
Condamnant les yeux baissés
D’innocents loyaux et justes.
Puis je suis désabusé
À voir tant de tyrannie
Sur un enfant abusé
Par des lois de zizanie…
Au tribunal des injustes.
Claude Lachapelle / août 2016
Poème posté le 25/08/16