Ma douce France
par Verbo
Douce, ô ma douce amie, était-ce un mauvais songe
Qui vint hanter mes nuits, pour y semer ses peurs ?
Car depuis il me suit, me tourmente et me ronge,
Comme d'un mauvais vin, l'effet de ses vapeurs.
L'étoile pâlissait, tantôt se mourait l'une,
Et dans l'aube nouvelle, un voile opalescent
Lui faisait un linceul sous un croissant de lune,
Pendant que s'embrasait l'horizon rouge-sang,
Longtemps se consumant, ne laissant que la cendre,
Lorsque l'astre de feu consentit à descendre.
La vie avait, je crois, tout-à-fait disparu,
Et tel un naufragé, qui n'a plus d'espérance,
Seul et abandonné, d'être un jour secouru,
J'ai pleuré, j'ai pleuré sur toi, ma douce France.
Poème posté le 03/12/16