Une langue
par Pontbriand
Tu tailles mille pierres dans cette langue étrangère,
Un mot espagnol, peut-être, quitte ta lèvre,
Je l'effleure, il semble pâlir sous mes caresses,
Comme pâlit ton visage dans le reflet du mien.
Parfois je t'aime dans un croate déformé,
Comme il colle au palais, langue étrange !
Parfois aussi elle joue avec un vertige verbal,
Et disparaît subitement dans un silence.
Poème posté le 29/12/16