De du Perrier hélas je connais les tourments
par Rimatouvent
Si un jour je m’abstiens de vous rendre visite
Ne vous croyez jamais fautifs à mon égard
Le temps est versatile ainsi que le hasard
Il pourrait me manquer pour venir en ce gîte.
La contrainte souvent devenue parasite
À l’inspiration laisse une faible part
Un esprit sans souci a bien meilleur regard
Sur les muses encrant la plume qui hésite.
Je ne me leurre pas sur mon talent d’auteur
Je ne vendais ici que travaux d’amateur
Ma rime était souvent écriture imparfaite
Critique ou distrayant, nostalgique à loisir
De quelques vers j’avais ma plume satisfaite,
Et puis je vous lisais pour mon plus grand plaisir.
Lors je vais espacer mes brèves turpitudes
Versant mon sablier là où l’on m’y contraint
Le plaisir eut son cours, la besogne eut son train,
Les obligations font bien des lassitudes.
Des rimailles laissant les plaisantes études
Je n’irai plus encrer le papier du lutrin
À des proses sans goût je me verrai astreint
La césure restant bordée d’incertitude
De toute catastrophe il faut bien se sortir
Le destin quel qu’il soit finit pas aboutir
On doit en cas de deuil savoir courber l’échine
Manœuvrer et barrer le plus subtilement
Savoir mieux exploiter la vitale machine
Pour accorder la paix au poète rimant.
Poème posté le 05/01/17