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Poésie libre / Dépôt de gerbe
              
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Dépôt de gerbe
par Grain de sable


Dépôt de gerbe   Claquent les accessoires des femmes, sur fond béton Tuer la mouche verte à la bombe atomique Sous des lacs de larmes flétrissent les tétons Les enfants se nourrissent de compléments chimiques Comment donc oublier sa traîne de fantôme Comment déperfuser la sonde des anciens Reliée, ramifiée, aux dettes des nations Idiomes utiles, terreau du magma mondialiste Je buvais un café pas piqué des hannetons Quand tomba mon mégot, puis parut l'écolo Avec son affreux pinz estampillé Cousteau Citoyen, songez au devenir de la boule Elle voulait dire planète, n'était pas bien lunée Vous êtes écologiste, pourquoi donc mégoter Allez donc faire une crotte, allez la composter Enrichissez la terre de vos tomates cerises Votre caméléon, allez donc le sucer Point envie de faire avec vous du bilboquet Vous mettre sur mon nœud et vous faire sauter Porter mon fardeau, oui, mais pollueur ça non Elle disparaît rageuse en panache floué Je n'ai plus l'âge à me demander, inquiet Ma bite est assez longue? Peut-elle bien endurer? La ruelle ombragée, pavée, est nostalgique Un gueux pissant sur le trottoir et tout s'éclipse Font chier les salauds d' pauvres, déjà que les riches me débectent Besoin de voir des couleurs des années 60 Pour les teintes flamboyantes, pas comme ces peintures hyper réalistes Cliniques, ou Polaroïds, comme poubelle la vie La poésie à la portée des ploucs émissaires Comme à reposer seul dans une morgue vide Autour pas même un chat pour rappeler la vie Juste un spot cassé à la lumière pisseuse Un pays truffé de raffinés de la gueule À papiller de la chair au goût noisette À se draper, vaniteux, dans de beaux linceuls À vouloir pisser plus haut que leurs quéquettes Il est des symboles incompressibles ad vitam Comme le beignet à lunettes gerbant ses jolies fleurs Au grand sieur Jules Ferry doux colonisateur Qui chantonnait comme ça, d'une suave voix Les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures Et ces grands paysages, c'est trop beau, ah vraiment? Qui est on pour le croire? D'abord c'est trop grand Sans doute une verrue sur le crâne d'un dieu Une sale excroissance, un amas disgracieux Si un jour il se gratte, adieux beaux paysages Puis adieux aux vermines qui grouillent, ces baveux Les derniers survivants à subir l'hécatombe Pourront, et tous en cœur, deviser de la sorte Avant, pour une fois, de finir dans la tombe Avant c'était bien, disait-on avant, et après?



Poème posté le 20/01/17


 Poète
Grain de sable



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