Chamboule-tout
par Varech
Ils meurent
noyés pour souhaiter vivre
écrasés sous les bombes
ou hachés par les armes
Ils meurent
de faim de froid de peur
de misère et d'espoir
Ils meurent
de la haine des hommes
de rêves de pouvoir
ou de désintérêt
Ils meurent
un peu par hasard
reconnus ou anonymes
lointains ou pas
Plus l'écho nous est proche
plus il nous touche
évoquant de possibles relations
des presque voisins
des presque nôtres
D'autres sont loin
Alors
ils demeurent flous
indistincts
ne s'individualisent pas
transformés en unités de vie compressibles
licenciés de leur existence
Aussi
comment vivre aimer
si tous les morts du monde
s'invitent sur notre chemin
Pourtant
ils pèsent
le juste poids des larmes
de la haine
de la rage
Ils meurent
Poème posté le 29/05/17