Les politiciennes
par Louis Vibauver
Comm' beaucoup de femmes publiques
Elle connait bien le trottoir:
Elle y racole, libre impudique
Ceux qui passent sur le boul'vard.
Pour séduire tous ces chalants
Elle a un programme alléchant
Et promet aux uns comme aux unes
Le paradis et mêm' la lune;
Tell' Mariann', sa glorieuse ainée
Ell' porte aussi de gros bonnets,
Et à sa gorge déployée
Les soutiens ne peuvent manquer.
Pour bien connaître les partis
Ell' sait en tirer les ficelles
Et recueillir à son profit
Des suffrages providentiels.
Avec quelques frissons d'émoi
Ell' sait fair' donner de la voix
Pour que son urne bientôt pleine
La sacre comme souveraine.
Tell' Mariann', sa glorieuse ainée
Ell' sait bien soutenir la lutte,
Et entraînant toute une armée
Le peuple dès lors la députe.
Il ya la queue, presqu'un cortège
Qui la suit pour gagner son siège
Et tous les membr's de l'assemblée
A sa constitution agréent.
Royal' dans la chambre, elle exulte
A chacun des corps qu'elle consulte
Et devant ses propositions
La censure n'a plus de motion.
Tell' Mariann', sa glorieuse ainée
Elle apprécie les sans-culotte,
Et comme elle aime être comblée
Faux-cul, elle fait sa chochotte.
Elle aim' donner sa position
Dans les rapports qu'elle étudie
Et elle touche des commissions
Dont la valeur est d'un grand prix .
Avec bien des transports gracieux
Ell' ne craint pas les va-et-vient
Et dans des hôtels luxueux
Vénale, elle mène grand train.
Tell' Mariann', sa glorieuse ainée
Elle honor' cette Ré. . . publique
Et comme elle aime profiter
En bonn' députée, ell' pratique.
Après avoir donné du bâton à ces messieurs, le tour est venu pour cette fustiger cette madame la députée
Poème posté le 15/06/17