Histoire plus que culottée
par Rimatouvent
J’avais écrit sur deux culottes
Des vers inégaux et en tas
Des dames assez rigolotes
Me dirent ça ne suffit pas.
Me précisant impudemment
Que le soutien-gorge mérite
L’expression d’un sentiment
En raison de ce qu’il abrite.
Est-ce un écrin, une cachette
Un panier à fruits délicats
Un abri une maisonnette
Un paravent pour doux appas.
Faut-il y chercher des trésors
Ou des sujets de gourmandises
En obtenir de doux accords
Pour profiter des friandises
Faut-il s’exercer de la main
À les éveiller lentement
Ou se faire lèvres de satin
Pour les déguster savamment.
Certes on les sait d’envie, capables
Favorisant le feu couvant
Aux caresses ils sont favorables
Tant incitant que déchainant.
Mais passons sur le contenu
Le contenant seul nous importe
Le soutif est une tenue
Qui à l’admiration exhorte.
Ses couleurs et ses textiles
Ses formes et ses échancrures
Et ses attaches peu faciles
Des mâles, enchantent les natures.
Mais la loi nouvelle interdit
De porter au nord de la Loire
Cet élément de paradis
L’arrêté est obligatoire.
Au sud on conservera donc
Le voluptueux reliquaire
Le luxueux ou le quelconque
Que l’on coud afin de nous plaire.
Au Secrétariat aux tétons
Qui concocta la loi étrange
J’avais demandé la raison
De cet édit qui me dérange
Dans le nord me répondit-on
Il n’apparait pas de problème
Dans le midi nous constatons
Que la question n’est pas la même
Septentrion peut dispenser
Les poitrines y vivant à l’aise
Au sud il faudra compenser
Dans le midi les seins trop pèsent !
Poème posté le 20/06/17