Désillusion
par Muse31
D’un monde à deux, elle s’était mise à rêver.
Dans un paradis artificiel, tu l’as emprisonnée.
Fascinée, envoûtée par tes mots doux,
Elle se sustentait de tes serments fous…
Lovée dans tes bras, tu lui offrais
Ce qu’elle avait toujours espéré,
Le plus douillet des écrins de velours
Elle croyait au pouvoir de l’amour…
Au fil des jours, tu l’as apprivoisée.
Sans aucun remord, elle s’est donnée,
Se libérant de l’étreinte de son écorce,
Puisant dans ton regard sa force…
Les sirènes de la liberté ont raisonné
Brisant les chaînes qui l’entravaient.
Répondant à cet appel, il s’en va.
Elle entend s’éloigner ses pas…
Luttant contre le vent déchaîné,
Elle chancelle comme un oiseau blessé.
Épuisée, contre son corps elle a replié ses ailes.
Son cœur se morcelle, elle l’appelle…
Encore une fois, elle aimerait entendre
La douce mélopée de ses mots si tendres.
Quand dans ses bras, son cœur battait la chamade
Et que sa ferveur explosait en une myriade de grenades…
A présent, elle peut uniquement discerner
Le bruissement d’une plume sur un papier nacré.
La fin d’une histoire résumée en un seul terme,
La naissance et le début d’un poème…
Ecrit par Muse31
Le 18.09.2017
Tous droits réservés
Poème posté le 19/09/17