Je me sentais tomber comme si je m’envolais
Tomber comme un pétale l’aile d’un papillon
Que le plus léger souffle renvoie tel un flocon.
Je tombais vers le haut je grimpais vers le bas
Selon le gré du vent ou les humeurs des airs.
Je gravissais les gouffres je glissais vers les pics.
J’éclatais en rir’ tristes comme aussi en pleurs gais.
J’avais bien mal au cœur j’étais très mal bien.
Tu t’approchais si loin que j’entendais tes rêves.
Moi je rêvais de toits mais eux ne rêvaient pas
Ni de moi ni de toi, ni de mois ni de toits.
Ta robe m’envola donc je tombai du toit
Flottant dans ton parfum et épousant tes formes.
Moi Pilar ici et toi Claire tout là-bas
Moi avec ma plume pour écrire pour souffrir
Toi avec tes rires ta joie sans peine j’espère...
Mais pas de nous jamais car tu ne nous sais pas !
A froid je pourrais dire que tu as oubliée,
A chaud que tu pleures de me savoir en malheur.
Mon côté femme a mal, mon côté mâl’ s’affame
Entre eux deux mon cœur bat le chaud comme le froid
Le gai comme le triste, sa mort comme sa vie.