Dans l’écrin de ta main de miel
Tu as la jeunesse et l’orage
De l’une préserve longtemps le mirage
Des mots d’amour susurrés à l’oreille
De tous ces matins assis dans la brume
De ces grands et beaux yeux de paons
Qui te regardent de leur éventail géant
De tous ces épis d’oiseaux devant la lune
Du fond de l’air empli d’ailes
Derrière la porte les escaliers du ciel
De l’autre, gardes la pluie de graines
Pour le corps des blés à l’onde sélène
Étendus au revers de tes mains
Suis la taille fine des éclairs sur les chemins
Traverse les murs comme l'hermine
Par la hanche ronde des collines
Ne remues pas trop le sang des visages
N’effraies les oiseaux au repos dans les parages
Voies derrière les nuages les champs d’azur
Ne creuses sans fin le sillon des blessures