La piste brûlait sous nos pas
Et je m'enflammais dans tes bras
La nuit d'août versait sa magie
Sur les mariés éblouis.
Nous, nous l'étions depuis longtemps
Mais le même amour insolent
Faisait toujours vibrer nos corps
Danse, danse, dansons encore...
Tu me tiens, je ne tombe pas
Le ciel tourbillonne sans cesse
Et je savoure cette ivresse
Un verre de plus, je m'envole
Ce soir je veux être frivole
Savourer sans penser à rien
Ton regard, tes baisers, tes mains
Et la fatigue s'évapore
Et je te dis : encore, encore
Serait-ce un début de folie
Mais non, je vois que tu souris !
Tu me tiens, je ne tombe pas !
Sous le bleu de cette nuit-là
Je veux revivre dans tes bras
Boire ce philtre qui efface
L'absence, et retrouver la trace
De cette soirée d'autrefois
Où nous étions ivres, ma foi !
Ardente nuit, le whisky coule
En nos veines : la vie est cool...
Jeunesse, jeunesse reviens !
N'es-tu que sable entre nos mains ?
Tu n'es plus, je te cherche en vain
NON ! Que par la magie du rêve
Ressuscitent ces doux instants
J'y reviens, j'y plonge sans cesse
Jamais ne meurt l'amour brûlant
Sans fin, je revis cette ivresse
Portée par tes bras frémissants.
« La Nuit » de Van Gogh se déverse
Sur le frais paysage lotois
Les étoiles ? C'est une averse,
Sur le bal, la piste, les toits !
Et sur le parvis de l'église
Les buis, dressés pour l'occasion
Brillent dans l'ombre un peu moins grise
Au souvenir des émotions...
Danse, dansons ! Mon âme éprise
N'est plus pour toi, qu'adoration !
Il était de coutume, dans le LOT, de dresser des buis à l'entrée de la maison de la mariée et devant le porche de l'église...<br />
Après les festivités, très tard dans la nuit, les mariés s'évadaient vers un lieu tenu secret et le challenge était de les retrouver dans leur lit, pour leur porter une soupière de tourain.