Femme de feu
par Joailes
Ô femme de feu aux yeux khôlés de braise,
Tu me séduis un soir en des parfums d'orient ;
D'amour tes mots ardents furent comme genèse
À mon cœur douloureux et brûlant.
Ô femme de feu, dans tes rouges atours
Je ne sus jamais quel était ton secret,
Tes silences et tes murmures d'amour
Ont envahi mon cœur, prisonnier à jamais.
Il eût fallu fuir que je ne l'aurais pu,
Comme pétrifié par ton corps d'albâtre ;
Tes cheveux en flammes sur ma peau nue,
Brûlaient mes yeux, comme la bûche l'âtre.
Tu dansais, alanguie, dans ta robe diaphane,
Au milieu d'un tableau qui me laissa sans voix,
Souple et sensuelle comme une céleste liane
Tu semblais vivante et irréelle à la fois.
Un jour je ne vis plus que des cendres,
Ô femme de feu, où t'es-tu donc enfuie ?
Mon cœur, devenu froid, ne sut le comprendre
Mais ton parfum sucré resta en moi enfoui.
(J.E. L'amour sans arête)
Poème posté le 12/11/17