les longs mois d'hiver
par Jpfras
Les longs mois d'hiver.
Les longs mois d'hiver sans soleil
Trainent ma pesante mélancolie
Comme nulle autre pareille.
Pourtant famille et amis
Dans leurs farces jolies
S' évertuent à me distraire,
A me sortir de l'ennui.
Mais je ne suis pas sur le même air
Malgré leurs splendides pirouettes,
Leurs humours et leurs cœurs en fête.
Mon âme est pourfendue
Par je ne sais quelle morosité
Et se morfond sur ces attributs,
En ces jours congelés.
Pourquoi cette lassitude béante
M'enveloppe de son suaire
Alors que j'aspire à de gouleyantes
Phases de plaisir entre compères.
Rien, non rien n'y fait,
Mon élan est mou
Et mes écrits niais:
C'est le bourdon de partout.
Même les fins alcools
Même les délicats fumets
Engouffrés parfois à l'excès
N'arrivent pas à m'enlever de ma prison vitriol.
Mon corps et gourd
sans réflexe, sans aura autour
Et mon cerveau muet.
Ce n'est pas l 'éloignement de mon sol Ardennais
Qui me roule en boule.
Car c'est le sens de ma vie
Que d'aller à la rencontre des foules
Et vivre les gens avec empathie.
C'est pour cela qu'il faut y croire,
D'ailleurs une récente approche galante
M'a donné quelques espoirs
En m'envoyant des bouts d'étoiles filantes
Auxquels je ne m'attendais guère:
L'existence n'est pas que misère
Et le fier printemps, beau gosse,
Pourra sûrement, du moins j'espère,
Me permettre d'avancer plus véloce
Et me pourvoir en sentiments moins féroces.
Jean Pierre Fraselle
15/01/2018
Poème posté le 20/01/18