Poème Ouessant par Ombrefeuille

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Ouessant
par Ombrefeuille

Rien, ici, n'arrête le silence, Depuis l'abîme profond des cieux Jusqu'aux rocs où l'océan s'élance Dans le mugissement ténébreux Des vagues toujours recommencées Où roule l'infini du lointain, De ces vagues cent fois déchirées Où bondit et se meurt le lointain. Il vient parmi l'air insaisissable Un souffle qu'on croirait d'un géant Egaré sur la lande immuable, Un souffle accouru de l'océan, Qui hulule, qui siffle et qui pleure, De la porte close au bord du toit, Du jour à la nuit, heure après heure, De seuil en seuil et de toit en toit. Le temps passe, éternel, immobile, Emportant le fugace ondoiement Des nuages sur l'herbe gracile Sous l'aile en clair-obscur du couchant. Le temps est étendu sur la grève Où veille seul le phare, là-bas, Quand sous les embruns le pas s'achève, Déjà s'endort le phare, là-bas ...

Poème posté le 23/01/18

Poète

Ombrefeuille

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