Lettre à Mémé 3
par Catriane
Ma chère mémé
De vous écrire, mémé, il me tardait,
les mots me viennent sans tarir,
la retenue est à bannir
d'un échange qui nous satisfait.
Je me souviens quand j'étais gamin,
heureux du jour de visite,
il fallait suivre le rite
et mettre mes pieds sur des patins.
Mémé, votre maniaquerie m'importunait,
quelle idée de mettre chaque objet en place.
Ce n'est guère étonnant et plutôt salace,
que même vos dents se déchaussent désormais.
Le temps est arrivé ne vous en déplaise ,
de rejoindre la maison de retraite ce mois.
Adieu rose, lilas et virée dans le bois .
Vous pourrez vous reposer, tout à votre aise .
Il faudrait, pendant que j'y pense, assez tôt
me donner, sur votre argent une procuration
afin d'acheter pour confort et protection,
déambulateur, bavoirs, couches et chaise pot.
Nous verrons aussi pour vendre votre maison,
rassurez- vous, je prendrais, vos objets précieux
Il faut partir, humble et généreux pour les cieux.
Signons les actes avant de perdre la raison.
Vous, qui demandez être incinérée
je mettrais sur vous, vos livres de poésie
ils attirent la poussière et n'ont point ravi.
Les garder, ne ferait qu'au grenier, encombrer.
Je veux une jolie musique, en souvenir
quand votre cercueil vers les flammes s'avancera
cette chanson triste dans nos coeurs restera
j' ai trouvé une merveille qui va vous ravir.
ah ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boîte
Chantent les sardines, chantent les sardines,
ah ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boîte,
Chantent les sardines entre l’huile et les aromates. (2x) (Patrick Sébastien)
Votre petit-fils adoré
Jean-Edouard de Lami chaudière qui vous embrasse tendrement
Catriane(Annie) le 02/02/2018
(^L^) :))<br />
Poème posté le 02/02/18