Ethernidé
par Ori
Pieds dans la boue,
Tête dans les astres,
Ne jamais oublier ce fil ténu,
Qui sera à jamais celui de l’existence.
Suis cent mille lieux sous l’amer,
Ma vie coule et je la perds
Etre de sable, le vent t’égrène,
Au grès de ses souffles.
Je sens, le sent, me renvoyer
A l’état de multitudes de grains,
Eparpillés dans l’espace,
Jusqu’au dernier cristal qui
S’enfuira dans un songe éternel.
Suis cent mille lieux sous l’amer,
Ma vie coule et je la perds
Lame qui pénètre au profond,
L’âme se perd dans ses tréfonds.
La sève s’enfuit dans ses racines,
Préservation de l’essence de vie,
Pour une dormance salutaire.
Suis cent mille lieux sous l’amer,
Ma vie coule et je la perds
Sourde violence qui teinte les humeurs,
Rions jaune, pleurons vert,
Plaie ouverte qui jamais ne se refermera,
Identique à l’endroit d’où tu viens.
Suis cent mille lieux sous l’amer,
Ma vie coule et je la perds
Pourtant, pourtant, pourtant
Il y a longtemps, longtemps,
Pendant une seconde, je fus immortel
Poème posté le 14/02/18