Il pleut mon cœur,
Comme il pleut des humeurs
Quand le ciel est au noir ;
Quand on voulait cueillir la rose
Et que l’on ne trouve repos
Que sous les tristes saules.
Aussi, avec sa peine, l’on triche,
On dilue nos vagues à l’âme
Dans les flaques de lumière tamisée,
Nichée dans les couloirs de cafés
Où la cigarette se fume sans vergogne ;
Au plus loin de l’ombre, lascifs danseurs
Aux courbes devinées, aux sourires
En forme de demi-lune sonnent
Le glas d’un jour mourant !
Alors, on s’ébroue, on oublie les vitres
Fouettées de vents, les gouttelettes
Epris d’avenir, se gonflant d’importance.
On se lève, on prie au couchant,
On se déshabille la chair, ses secrets
Que les esprits d’y instaurer clarté
Ne désespèrent car en toutes ces danses
Se joue et se rejoue la trame du monde !