Oh! douleur atroce qui la prend au creux de son cœur
la laissant comme une loque et anéantie
Elle vit ses moments d' horreur, comme atroce agonie
elle hurle en silence, perdue dans ses pleurs.
Le décor semble irréel, perdant de sa splendeur;
Son chagrin la torture, l'emmure et la broie.
Un silence d'effroi endeuille la parole et les voix
qu'elle aimait entendre avant qu'elles ne se meurent
Devant la cheminée, les souvenirs viennent s'immiscer
Sur le fauteuil d'à côté, l'absent est tellement là,
elle ne peut s'empêcher de lui parler, bien au delà
du temps, des beaux jours où ils s' aimaient sans lasser.
La souffrance du départ a jeté un voile noir,
les images sont entassées dans la mémoire.
Sur le manteau en chêne, les photos ont leur histoire
où les doux rêves sont glacés de désespoir.
Le chien regarde en l'air, lui aussi a vieilli,
ses yeux de cocker font penser qu'il souffre aussi.
Dans le placard au parfum lavande, un cintre gît
accentuant l'absence que la mort a transie
Quand le soir descend, une musique qu'ils aimaient tant
Vient, comme un poignard, s' ajouter aux tourments.
Triste jour, où la mort a composé funèbre chant,
séparant à jamais, l'amour de ses amants.
Elle étend son bras sur le lit devenu trop grand
elle cherche sa douce présence à ses côtés.
L'oreiller n'est plus fripé,les larmes l'ont déserté,
pour dormir, elle s' entoure du pull au parfum aimant.
Catriane(Annie) 15/03/2018