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Paresse
par Louis Vibauver


par Louis Vibauver


Il fait si chaud dans ce pays Que bien avant qu'il soit midi, Le gosier sec plus qu'un roseau, Vu que sa glotte manque d'eau, Se prend du besoin naturel De se tourner vers les bouteilles: Ah ! Qu'il fait bon à la terrasse De siroter son "pastagasse" En compagnie de bons copains: Yavait ainsi Sieur Savournin Simple, un peu gauche à la manière De Saturnin mais débonnaire; Yavait "Cana", malin, sournois, Qu'on redoutait d'être "Nova " Pour ne boire que des "Casa"; Yavait ce maçon d'opérettes Qui nous contait mille sornettes Y avait encore un ou deux vieux, Gens de la terre, malicieux, Qui vous parlaient d'un ton trés bas De leur passé, de leurs exploits; Et puis Bébert la mitraillette Cloué dans l' fauteuil à roulettes. Lors tous ensemble, on bavardait Pour aborder tous les sujets Du dernier concours de belote, Jusqu'au vicaire et ses bigotes; On parlait de notre voisin , Du temps, des vins, des gens, des chiens; On supputait de cette fille Le charme et la sansualité En évoquant à la "famille" L'expérienc' qu'on avait puisée; On parlait d'un point de pétanque Ou bien des affaires courantes. On parlait et puis on buvait Et Théo, le garçon du bar N'avait pas le temps de s'asseoir; Sans cesse, il allait et venait, Versait le pastis et servait Et sa grimace affectueuse Etait bien sûr trés connaisseuse . Ah! Qu'il fait bon à la terrasse De siroter son "pastagasse" Avec un gros cube de glace Et d'étirer notre paresse D'une langue, ô combien preste!



Poème posté le 01/02/18



 Poète ,
 Interprète
Louis Vibauver



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