Le Virtuose
par Cielbleu
Il entre sur la scène et le public se lève
Salue plusieurs fois sous les applaudissements
Et puis lorsqu’ enfin les ovations s’achèvent
Il se dirige au centre où il règne, imposant,
Le long piano à queue tout de noir laqué
Après réglage du tabouret, il s’assoit
Lève les mains, pose ses doigts sur le clavier
Et là ! montent dans l’espace jusqu’au toit,
Les premières notes fortes, claires, de Chopin
Polonaise en La Bémol, Opus cinquante trois
Toute la salle est attentive, c’est divin
Silence ponctué par quelques toux çà et là.
Puis les valses, études, nocturnes, mazurkas
Se succèdent dans un délire toujours plus grand
C’est chacun de se dire qu’il n’a jamais vu ça
Cet Artur Rubinstein, c’est le plus grand, vraiment.
Gérard Bollon Maso
Poème posté le 08/11/14