Mélancolie...
par Fanch
Avoir du vague à l’âme… et pourtant décliner,
En délice d'enfant savamment inventé
Ou quelque faux malheur que jamais l'on ne tait,
L'harmonie chahutée en qui l'on se complaît.
Vieillir de la lenteur de notre jeune attente
Au prix d'un seul désir que le cœur désenchante
Quand il n'a de saveur que la perfide chance
De griller dans l'instant un reste d'innocence.
Vivre d'épuisement à rechercher le Graal,
Se savoir d'ordinaire, se vouloir Perceval
Et pleurer d’amertume sous couvert de sagesse
En suivant son destin comme on va à confesse.
Et vieillir à nouveau dans la fuite de l'âge,
Oublieux des cailloux semés aux paysages
Dont l'on sait, à présent, qu'ils forgent à dessein
L’angoisse et le chagrin de se perdre en chemin.
Qu'importe les regrets, les murs blancs de l'absence,
Les vents tourbillonnants dans notre vide immense,
En cette heure où le corps et l'esprit se lézardent
Et qu'un regard lointain appelle la camarde,
S’éteindre de langueur, mourir, quelle nuance…?
Poème posté le 04/02/15