Heureux de les avoir connus
par Raymond
Des marins sur la plage apprêtent leurs filets
Tout en gestes précis usent d'un savoir faire,
Applaudi tout la-haut; ce gracieux coup de fouet
Vient d'un ban de mouettes errant sur leur repaire,
Quand se fond le dernier éclat luisant du jour
Qu'un calme inopiné,vibre, et meurt sur la mer.
La vie à pleine dent se déguste sans détour
A cette heure de grâce où l'âme délibère
Adoucit le labeur,dur effort tour -à- tour
S'arrête aux douze coups que le soleil libère.
Ici pas de tourment, la femme silencieuse
Présente le repas à son homme pêcheur,
Le sert copieusement par passion délicieuse,
Colore les jours nouveaux sous la même fraicheur.
Pirogue à balancier sculpte le paysage,
Son mât grimpe à l'assaut des hauts cocotiers;
Il attend patiemment la belle lune sage
Contre marées et vents sur ses rondins calés.
Dans les terres sur sol hostile et rocailleux
Se construisent les cases aux chapeaux ronds de paille
Où la roussette habite en ménage curieux.
Qu'il fait bon vivre avec un sentiment sans faille
Qui calque son travail nourrit son quotidien
Dispersant chaque jours un peu plus de levain.
Raymond le 26/06/2014
Poème posté le 21/02/15