Mes péchés capitaux
par Tourmentin
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Lundi m'est dû, c'est mon orgueil
Que je déguste comme un Bourgueil
Ce temps qui passe avant mon deuil
C'est « moi-je » en un clin d'oeil
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Mardi j'économise, mon avarice
Mains fermées n'est point un vice
Car ma richesse n'est pas supplice
Mon coffre fort m'est un délice
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Mercredi tous je vous envie
Vous souhaitant toujours le pis
Je surveille partout les décrépis
Désireux des biens d'autrui
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Jeudi vous hais maléfique
Bien souvent suis colérique
Ainsi ces rapports édaphiques
Sont pour moi très bénéfiques
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Vendredi pour tous jour du poisson
Avec frénésie me donne à la boisson
A tous les apéros avec passion
Ma gourmandise en toute foison
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Samedi de 5 à 7, la luxure
Ébouriffé à l'état pur
Tout y passe je perdure
A l'état brut sans bromure
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Enfin dimanche, jour du seigneur
Je vie paresse en bon gagneur
En bon bailleur en bégayeur
Préparant lundi en bon broyeur
Ils se dénombrent par sept
Ces capiteux mes capitaux
Que je pratique en non ascète
Un par jour point trop s'en faut
Poème posté le 15/03/15