Accueil
Thème du mois / Tous les thèmes / ETOILES / Petis Albums Qu'Un Enfant Sème

              
Thème du mois / Tous les thèmes / ETOILES / Petis Albums Qu'Un Enfant Sème

         
Thème du mois / Tous les thèmes / ETOILES / Petis Albums Qu'Un Enfant Sème


Signaler un contenu inaproprié.

Petis Albums Qu'Un Enfant Sème
par Madykissine


Dimanche de Pâques La fatigue attablée raconte ses malheurs : La fin du monde est proche, on a assassiné Quatre enfants et leur mère, et l'homme est bien caché. De mon temps on avait le respect des valeurs. Et puis le savez-vous, le petit prince épouse Une fille du peuple. Ah vraiment, ces Anglais... Il y a du travail pour ces jours au palais, Ça leur fera du bien de tondre leur pelouse. L'horreur, ces accidents, en rentrant à minuit ! Ils ne sont pas prudents : Boit-on si l'on conduit ? Dis, tu ne fumes pas ces produits dangereux, J'ai peur pour toi, tu sais : Un petit-fils drogué, Ça me ferait mourir. On n'a pas mérité Une honte pareille alors qu'on devient vieux. MMXI Couleur parme C'était le jour de Pâques Les agapes s'éternisaient Les ventres penauds travaillaient. D'un peu plus loin, des visiteurs Vinrent agrémenter le chœur Comme il sied chaque jour de fête. Il y eut trois poupées, coquettes, Au bras d'un chevalier servant Amis, fatigués par le temps. La lavande et la naphtaline N'avaient les yeux de Proserpine Que pour le sucre des desserts, Le champagne et puis le thé vert. Les mots doux comme des poèmes. C'était la fin de leur carême. MMXII Pâques Pour fleurir le banquet du rituel sacré, J'avais, pour mon plaisir, invité mon amie. L'agréable raison donna sa fantaisie Souriante au repas, que j'aimai partager. Du temps, on mélangea le présent, le passé, Dont la nécessité dessinait l'harmonie. Le nectar de l'instant filait, par sympathie, Passant ici et là, comme le miel ambré. Dans le petit panier garni de quelques roses, Le reflet du jardin qu'on aime, pour les choses Qui ne finissent pas : Le travail de l'Amour... On oublia, ce jour, la croix de l'ignorance Et le passage étroit de l'intime croyance Entre la nuit tombant et le bonheur du jour. MMXIII Pâques 2014 Ils sont tous en retard, grand-mère est fatiguée. Que faire du rôti ? Quelle longue journée... « J'aimerais bien m'asseoir, voir un peu l'émission, Les Français retrouvés, leur descente d'avion. Tout cela m'intéresse et finit la semaine Avec joie. Quel bouquet, c'est digne d'une reine. Avez-vous écouté ce qu'ils ont raconté ? C'est incroyable, ça, j'en aurais bien pleuré : Des jours entiers passés dans le noir sans personne, Enchaînés tous entre eux. Vraiment, moi, j'abandonne : On se croit retourné au Moyen-Âge encor Avec ces torturés, ces fous plus forts qu'alors. Et mon rôti ! Vraiment, les jeunes exagèrent. À mon âge on ne peut plus supporter ces guerres. » MMXIV Fleur de Pâques L'espace d'un instant, la poupée se présente Au-devant du bureau, toute espiègle et contente : En rouge elle ressemble à une jeune fleur. Est-ce un coquelicot, sincère et plein d'ardeur, Qui fleurit à Marseille ? Un immense sourire Obtempère aussitôt. L'enfant sait très bien lire À travers ma pensée, m'instruisant en détail De ses activités, promenade et travail En pâte à modeler, où gentil papa l'aide. Il n'est pas très adroit mais c'est un bon remède : « On fabrique de tout, des pommes, des gâteaux De toutes les couleurs et puis des artichauts. Ça, c'est plus difficile et parfois ils ressemblent Plus à des haricots ! On les met tous ensemble, Et puis tu sais, après, je ferai du vélo, Vite, sur le trottoir, ça sera rigolo ! Je t'envoie des bisous, je reviens tout à l'heure. » Hop hop l'écran s'éteint tout soudain et je pleure. MMXIV Pâques J'aimerais mieux ce soir Un dîner aux chandelles Qu'un ciel de désespoir Terrible qui ruisselle. Le déluge total A chassé la rivière Hors du lit cadastral Et couvert sa lumière. Fervents, les yeux baissés, Les chrétiens de la terre Aux autels parfumés Répètent leur grammaire. Les Pâques, cet avril Vont passer sous la pluie Leur minuscule fil Endeuillé par la suie : C'est comme si le feu D'un hiver de folie Avait brisé en deux Le rêve de la vie. L'Europe a le cœur lourd Du vide qui résonne. On dit que les dieux, sourds, N'entendent plus personne. MMXV ©M.KISSINE

L'acrostiche n'est hélas que dans le titre. <br />
Souvenirs<br />
<br />
Amicalement<br />
MK


Poème posté le 05/04/15


 Poète
Madykissine



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.