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Naturellement (Sonnet des sonnets)
par Stapula


Cépages à damner Bacchus houblon haut perché l’éclat des bocks et la convivialité des pintes qui s’entrechoquent vergers ticket tentateur que ne renieraient Adam et Ève enfantées myrtilles tout au long de tes talus le don de faire fondre les plus revêches lèvres bosses fossés ballons failles en sus qu’il est beau ton pays de résineux et de blanches cigognes migratrices ! Toi seule ma payse marinée dans l’enfance aux embruns d’iode et de sel de notre Opale et du havre natal où aux heures de relâche se serrent les unes contre les autres nos nourricières coques de noix le nez fin pour prendre dans leur rets la provende aux écailles d’argent la crevette grise et les fruits de la mer aux dures carapaces sais combien te coûte ton actuel exil. On ne peut effacer d’un simple aller de train quoique tout du libérateur et de la planche de salut les semailles écourtées d’une insouciante et heureuse jeunesse dont on eût espéré à l’or des plus beaux trésors une prolifique moisson. Ce qui explique que la beauté et la grandeur de la noblesse tu aies toujours force années grains de chapelet s’égrenant répondu aux pressants appels de ta terre natale m’entraînant esclave dévoué corps et âme à sa maîtresse dans pèlerinages méditatifs et courses échevelées. Te souviens-tu quand j’avais l’âme éteinte et le cœur sec en Toi les heures exquises passées de tes vaines tentatives l’attachement d’une vierge de probité vêtue et de lin blanc pour me visiter m’arracher végétal endormi de mes quatre murs et m’entraîner vers quelque aventure prometteuse d’avenir ? Que L’été indien dans la patrie d’Adam de la Halle au cours de cette nuit à marquer d’une pierre blanche fut bienfaisant et révélateur s’épousant merveilleusement en tout bien tout honneur nos corps bercés opérant de surcroît le cadre intime et chaleureux par la magie du tendre slow ! Et le retour plein de pensées contenues de mots à la torture de ne pouvoir éclore les silences en disant long sous le regard bienveillant de dame Lune au zénith de sa splendeur dans ma voiture se voulant déjà la nôtre ! Si le temps avait pu s’arrêter la romantique balade s’éterniser dans ce paisible habitacle ouaté cocon de rêve auquel il n’aurait pas déplu un huissier venant lui apposer les scellés du mystère quelque escapade dans la voie lactée... Te souviens-tu au terme d’une autre sortie nocturne de cette invitation au dernier verre qui t’ouvrit acquiescement tant espéré les portes de mon logis la première station champagne de mise au creux de mon accueillant canapé témoin de nos primes baisers des grâces de papillons se posant sur les fleurs ma couche en partage l’apothéose ? Pourquoi a-t-il fallu que malgré mon insistance à te conserver encore et encore à mes côtés pour prolonger ce moment divin d’indicible bonheur, ce miracle inespéré transformant une modeste chambre en un appartement digne d’un somptueux palais des Mille et Une Nuits tu regagnes trop tôt à mon goût et au tien selon plus tard ton aveu ta geôle d’hôtel ? Je n’oublierai jamais vécus ensemble les instants délicieux en bordure de mer omniprésent Éole sur toutes les gammes dans les dunes nos jeux vite interdits la pudeur mauvaise conseillère chez moi notre nid nos tête-à-tête culinaires aux chandelles. Quitte à me contrefaire en inattendu calotin je n’aurais pas dédaigné pour ne pas dire crûment j’aurais aimé que tes séjours de huit jours aubaines dans l’année par n’importe quelle opération du Saint-Esprit ou du grand manitou compatissant fussent convertis en neuvaines. Regrettant de n’avoir pu te rendre visite qu’une seule fois quels souvenirs aux retrouvailles que cet élan l’un vers l’autre que dans le plus simple appareil ces torrides fusions l’un dans l’autre notre vorace appétit jamais vraiment assouvi nous commandant à ton initiative d’apaisantes promenades d’amoureux dont celles du Haut-Barr et de la Petite-France. Guère toujours commodes les rencontres faute d’être un couple béni par Monsieur le maire que de prudence pour te rejoindre dans un hôtel même de ma ville afin symboliquement chaussé de mocassins sinon de pantoufles de vair de nous adonner en cachette à un savoureux exercice de conjugaison remplaçant l’impossible devoir conjugal. Passage par l’isoloir oblige pour préserver ta vie privée je me bornerai à mentionner que notre éloignement en rien une rupture causée par une affaire de cœur risque en langue diplomatique de se prolonger un certain temps. Pis-aller le téléphone médicament qui met un peu de baume au cœur en s’attaquant aux effets sans supprimer la cause nous aide à passer ce cap difficile le tour de force se contenter pratique introuvable dans les manuels spécialisés de la galipette de relations vocales. BLANC La fraîcheur affective ainsi que la détermination affichée et maintes fois réitérée de jouer la carte des sentiments inaltérables et de la fidélité seraient-elles intactes malgré au fil des jours le besoin toujours plus pressant d’une vie davantage équilibrée est-il sain de s’accommoder de la situation en s’en remettant à la Providence ? Me refusant à nous laisser nous dessécher pauvres plantes abandonnées dans quelque coin sans l’indispensable lumière privées de tout arrosage et d’un minimum de soins quotidiens je m’engage croix de bois croix de fer une âme de rebelle te voulant toute ad vitam aeternam à mes côtés à te déraciner de ton exil. Dès maintenant n’aie de cesse chaque minute chaque seconde de scruter le ciel dans la direction de l’occident d’où doit venir portant la bague prémonitoire une blanche colombe long-courrier porteuse de mon message d’imminente arrivée. Pour ne pas perdre de temps et rendre hommage à ta beauté qui me fait chavirer le cœur l’âme et l’esprit je viendrai te chercher la voie des airs remportant là encore mes suffrages sur symbole de l’Amour que je te voue un étalon sauvage ailé blanc. La colombe choisie sera la volatile amie au paisible regard qui sportive à souhait comme les jeunes loups de l’annuelle Joute à canotes de ma cité rame dans l’azur heureuse libérée son plaisir chaque jour légère se poser sur le toit d’une maison voisine pour à petits pas exécutant quel féerique ballet me dire bonjour. Sans problème opérant la télépathie entre un humain et un oiseau qui s’apprécient grande ouverte sera ma fenêtre pour ma céleste messagère le signe que le moment est venu de se faire passer en bandoulière la précieuse sacoche renfermant plus importante qu’un scellé portant la mention secret défense ma tendre missive. Calligraphe de Chine pour modèle sous la caresse du pinceau j’aurai donné corps femme de mes rêves en lettres d’or au billet doux qui t’est destiné parfumé aux délicates senteurs de mes bois et mes grèves. Quelques battements d’ailes en guise d’au revoir sa boussole réglée sans chichis tralalas puisse mon ambassadrice d’espoir sans mollir stimulée par mes vœux appuyés de bonne route voler vers ma bien-aimée de ma part des roucoulements pour elle en veux-tu en voilà. Venu le grand jour d’une blancheur irréprochable un cumulus quelque chose d’animal en lui que je sais mis dans la confidence poussé par un invisible zéphyr progressera dans le bleu du ciel superbe pas à pas révélant à l’aplomb de ma tête sa condition de cheval surpassant les meilleurs coursiers des plus grandes écoles pour m’offrir quelle odyssée du cœur ! Je l’enfourcherai rempli des attentions de l’homme aimant à califourchon sur sa femme le conservant sans selle sans mors sans entraves pour qu’en toute liberté il puisse les qualités de la Flèche d’or du rail bijou d’antan au galop un train d’enfer bondissant dans les espaces m’emmener agrippé à sa crinière jusque sous ta fenêtre. Arrivée remarquée el campionissimo faisant crisser ses sabots bouillant pelage trempé de sueur heureux et fier de son exploit il poussera à mon intention et à celle de ma belle un formidable hennissement ne pouvant que transcender le bonheur des retrouvailles. Comment dès lors ne pas homme et femme éperdus serrés l’un contre l’autre débordant de félicité une gamme indescriptible de sensations à fleur de peau s’en revenir en fanfare au nid pour enfin une vie d’Amour ? De ma maison je ferai pour Toi un palais chaque pièce claire et accueillante ouverte aux chants des oiseaux aux parfums des fleurs à nos occupations à nos jeux conversations et rires bien douillette notre couche pour nos sommeils réparateurs et nos ébats dans des draps parsemés de pétales de roses. Régal pour prunelles et narines les parterres de notre cour où ne manqueront côtoyant houx aux drupes rougissant en automne et hortensias épanouis ni Queen Elizabeth et Gustave Frahm nos rosiers préférés ni bouquets de lavande et grand assortiment de fleurs s’offriront attraction supplémentaire pour nous aux papillons et insectes les plus variés. Dans ce cadre enchanteur à l’unisson de ta beauté puissé-je au fil des jours et des saisons tout à ta dévotion succombant à ton charme ma délicieuse et douce et tendre tornade blanche faire de Toi ma Reine. Moi plein des images de chevaliers servants de Roméo pour sa Juliette de Tristan pour Yseult des attendrissants amoureux de Peynet et de Toi Toi ma Reine ne pouvant rêver mieux qu’être comme une chanson le dit si bien ton gentil dauphin. BLANC Empruntant les sentiers aménagés au fil des ans évitant agressions de ronces d’orties épines d’argousiers nous redécouvrirons le bois de Rombly de notre enfance riche de peupliers et de pins maritimes souvent courbés par le vent et contrastant avec l’herbe-à-Robert au ras du sol les hautes fougères où il faisait si bon se rouler. Adossés à un arbre ou les corps à l’abandon dans l’herbe d’une clairière puissé-je te faire entendre dans le concert des oiseaux qui trillent à qui mieux mieux dans les ramures le cri répétitif du coucou et régularité d’horloge les coups de bec dans quelle dure écorce d’arbre d’un pic vert en quête de nourriture. Nous dirigeant vers le Bosquet peut-être irons-nous rendre visite à l’arbre creux, à l’arbre mort, à l’arbre penché égosillé par une corde munie d’une planchette permettant des parties mémorables de balançoire ou aux vestiges de blockhaus plus loin vers les Canons ? Aurait-on une petite faim qu’il suffirait de tendre la main pour s’approvisionner en succulentes petites fraises et recherchez les équivalents français en catins-meurons en genièvres ou pain de soldat et sur un talus au sortir du bois en aigres gavrons ! Nous prélassant sur le Verdin bordant notre cours d’eau un bon bol d’air en perspective nous aurions tout loisir d’embrasser à l’horizon vers le cap du Lornel le magnifique panorama de notre baie de Canche non sans avoir détaillé du Touquet sur la rive opposée l’aéroport son ballet d’avions l’hippodrome et le phare réjouissant plus d’un visiteur. Le beau temps aidant il serait agréable d’emprunter le chemin longeant les prés salés projet d’établissement de moutons dans l’air pour rejoindre franchi Ch’tariu autrefois ru équipé de planches pour le passage la relativement récente réserve naturelle et dans la foulée au nom évocateur par rapport à la plage huppée de nos voisins d’en face notre Plage des pauvres. À condition que les bancs ne soient pas définitivement épuisés équipés d’une simple cuillère et d’un petit seau le repas du soir serait tout trouvé en délestant la plage de quelques pintes de coques nos sacro-saints hénons. De même qu’il m’est agréable de t’offrir une rose un brin de muguet porte-bonheur ou un trèfle à quatre feuilles je ne quitterais pas le site sans te confectionner impérissable un bouquet d’immortelles de mer que tu mettrais si bien en valeur dans notre nid d’Amour ! Les moindres ruelles et les parkings pris d’assaut par des rassemblements bigarrés de voitures les jours de marché qui attira il y a un demi-siècle chaque semaine une cliente nous venant en Silver City de la voisine Albion nous nous fondrons dans la vie de cette foule composite dont nous prendrons le pouls heureux d’en partager le sel. De notre petit port l’attraction des estivants touristes que réjouissent mouettes rieuses et canards cancanant tant et plus qui barbotent dans l’eau sa flottille chassée par l’ensablement du chenal retrouveras-tu un peu de son âme d’autrefois quand les marins à la tâche et les loups de mer pipe au bec sur un banc l’animaient ? Comment ne pas aller nous recueillir sur lieu disparu de notre enfance enserré entre grasses prairies où bovins et chevaux paissaient et fumants labours promesses de moissons futures ce cher chemin aux Vaches mine d’or en matière de silex mettant à rude épreuve nos genoux ? À défaut de retrouver quelque trace de notre carrière de craie ensevelie sous les remblais des nouveaux lotissements puissent ressurgir dans nos mémoires protégeant des bombardements allemands les abris souterrains creusés dans ses flancs ! BLANC Ton bonheur étant mon souci premier je n’aurai de cesse au travers de mes chansons et poèmes créés pour Toi rien que pour Toi d’être sinon de chaque seconde à tes côtés ton Soleil au moins une vivante flamme toute de chaleur et de lumière à ton exquise image qui ne me quitte ni du jour ni de la nuit et qu’à bout de bras telle une coupe d’or pur je porte aux nues. Puisse cette flamme la vivacité d’un indomptable feu follet décuplé parcourir ton magnifique corps affriolant exploré sous toutes ses faces des pôles à l’équateur chaque pouce de son relief de l’épine au dôme de la cuvette au bombement de la faille au promontoire de la ride au pli pour rendre toujours plus belle ta carnation mordorée ! Et entretenir au fond de Toi la chaleur qu’il me plaît tant de ressentir et qui m’exalte m’enfièvre et me transporte vers Toi dans mes veines l’indomptable démesure d’un volcan sous pression prêt à exploser lorsque je te sens t’embraser. Il faut dire que réputé vaillant combattant fidèle volontiers sur la brèche prompt à décocher jour et nuit force traits enflammés Cupidon traite avec Phébus pour sans discontinuer me fournir en torrides rayons solaires de la passion. Veillant sur mes nuits la douceur angélique et la beauté divine de dame Lune femme retrouvée tu seras ma céleste Joconde mon sommeil et mes rêves baignant dans ton infinie clarté ton sourire mystère à peine esquissé du bout des lèvres une manifestation de ta pudique bonté qui me garantit à chaque réveil miracle de l’Amour un nouveau jour heureux. Aussitôt qu’apparaîtra lumineux à souhait dans l’espace croissant lunaire la barque de Rê que je sais t’emmener je ne vivrai plus les yeux au ciel ma croisée grande ouverte que dans l’attente de ta venue en ton sein l’irrépressible envie qui tenaille mainte amante voulant contempler son amant. Ah si seulement la Fortune voulait que tu traverses dans ton superbe char d’argent tiré par deux chevaux blancs l’empyrée paradis des constellations qui se perdent dans les airs et séjour des bienheureux ! Tu serais Séléné et moi ton Endymion le pâtre dont tu es follement éprise un baiser de Toi me plongeant dans un rêve sans fin me permettant de conserver une éternelle jeunesse et de t’Aimer dans tous les siècles des siècles. Te devant plutôt ma naissance que ma renaissance par la grâce du Big bang qui m’a ébranlé lors de notre rencontre qui me fait vivre par Toi pour Toi en Toi sois-tu bénie encensée chérie adorée par tout ce que tu approches Toi de la Voie lactée des confins du cosmos de l’univers entier ma plus belle étoile ! Qu’importe astre tout-puissant que tu sois esprit à part entière ange ou génie bienfaisant l’un des nombreux gardiens du monde et des hommes tout à ta dévotion je te révère vénère pour l’aide les appuis la protection que tu m’accordes te priant de ne pas changer et de ne toujours faire qu’Un avec moi ! Comme les Rois mages avaient prévu une étoile plus brillante que les autres dans le ciel la naissance de Jésus j’ai la faiblesse ébloui par ton aura de nous prédire tous deux à l’unisson un destin exceptionnel. En accepteras-tu l’augure te proposant un nom que ne renieraient dans leur Olympe les dieux de tous les temps et que je te dédie ô Merveille de la Nature dans mon cœur calligraphié en lettres capitales à l’or de l’étoile de Bethléem ou du Berger mon unique passeport VÉNUS ? Le 2 mars 2011.



Poème posté le 26/05/15


 Poète
Stapula



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