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Le mendigot
par Epervier


Tu sens l’urine, l’odeur des pauvres. Tes haillons décrivent ton misérabilisme. Le trottoir infect, ton parcours difficile. Tu craches le sang, couleur d’habitude. Sac au dos, tu transportes ta vie Dans un silence secret et indécent. Tu traînes une puanteur morbide. Yeux vitreux, tu caches ta honte. Tête baissée, ton monde froid et esseulé; La nourriture dans un corps flasque. Un râlement pénible, lèvres mauves; Des mains gercées, cicatrices sanguinaires. Tu trépignes, le vent caresse ta saleté. On s’éloigne de ta disgrâce éhontée. Le rejet social, un regard hautain; De la méfiance, des pas rapides. La nuit veille ton cadavre vivant. La glaçure plonge ton cerveau malade. Quelques hésitations étouffées, la main aidant Et soudainement, la délivrance espérée. André, épervier



Poème posté le 01/06/15


 Poète
Epervier



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