Odeur de cerise, paroi de verre,
Trouble et lourde présence,
Les visages d'aujourd'hui s'y noient
Brûlent les soucis
Trempe la lèvre.
A l'écran des corps nus
Overdose bétonnée
Ne me fait plus rien
Dégoût de ce commerce de masse.
Que la bête meure
Par delà les perversions
Naît la force pour mépriser
La pulsion, les répétitions
Envie d'un ailleurs plus grand.
Primitives tensions
Qui nous abrutissent
Compromettent
Et finalement...
Tellement de temps perdu
Faux sourires
Qu'on cherche à déguiser,
Fantasme nourri à bon marché
Lauriers d'une victoire facile
Sans passion
Innocence perdue.
Beauté, où t'es tu cachée ?
Beauté vraie, épuisée...
Des formes, des chairs encore
Regard accrocheur
Evade ton oeil, chasse
Privation des moi civiques
qui s'oublient dans la bise enfantine.
Guerre au pardon
Qui s'enterre au premier gel
Et crâne au dessus du lot.
La vapeur tonitruante
Du peu sans lendemain
Pille le brave Esope
Et prétend veiller
Jusqu'au bout d'une nuit,
Vaine, paupières closes déjà,
Elle a perdu son quart.