Saltimbanques - Au bout du monde
par Madykissine
Pouvoir garder du temps
Pour méditer, pour lire et vivre
Être au monde présent,
Aimer, devenir plus libre
Et qu'importe si l'on fait
Des pas de fourmis sur terre
Il y a toujours un œuf frais
Offert par tout ce qu'espère
Pour ceux qui nous voient si mal.
L'essence, dans leur crainte
Émet des ondes phénoménales.
Sur le roc, les empreintes
Des mains tendues vers nous
Depuis la nuit des temps
Sans un bruit, disent tout.
Nous ferons des enfants
Des souvenirs sacrés
D'étés étincelants
Avant que le passé
Gagne sur maintenant.
Soleils de toutes les couleurs
Arc-en ciel dans la nuit sans heure,
Au bout du monde
Une arche, pleine d'amateurs
Appareille pour le bonheur
Avant que le printemps ne meure
Au bout du monde.
Subtilement le temps s'arrête.
Un silence et voici la fête
Au bout du monde
Les artistes montés à bord
Maîtres des vents et des accords
Subliment l'air et plus encore
La joie profonde.
On voudrait prendre dans ses bras
Tout le fragile, posé là
Sous la rotonde
Offrir, sincère, l'impossible
Auquel un visage terrible
Invite l'aurore sensible
Mythique et blonde.
Pour ne jamais abandonner
Le rêve, il faut l'accompagner
Au bout du monde
Comme l'enfant des sentiments
Qu'on n'a pas toujours vu, pourtant,
Les sens trompés par le brillant
D'une seconde.
©M.KISSINE – ISBN 9782919390274
Poème posté le 14/06/15