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Sècheresse
par Oxalys


J’entends dans la campagne assoiffée qui gémit La terre crépiter au soleil obstiné. Le feuillage haletant se craquèle et frémit Et tombera trop tôt sur le sol buriné. La pierre que les herbes ne retiennent plus Dévale sourdement le sentier poussiéreux. Les oiseaux d’habitude bavards se sont tus, Le ruisseau chétif se tapit, silencieux. Les fruits que les arbres ont conçus au printemps Tombent épuisés dans le pré maigre et roussi Ou tentent de s’accrocher désespérément Aux branches efflanquées, attendant le sursis Dans le ciel défilent des nuages pressés On ne sent pas un souffle de vent ici-bas. C’est ailleurs, loin vers l’est, qu’ira se déverser L’ondée tant attendue qui nous oubliera.



Poème posté le 03/08/15


 Poète
Oxalys



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