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Laissez-moi Dire !
par Polymnie2


Un col de cygne* étire élève un doux regard Circulant de la terre, atteint l’immensité, L’horizon entre deux clins d’œil reçoit sur bel égard, « Frontière*» assiste au lourd chassé-croisé porté ! C’est l’âme, en pleine aumône ouvre et offre l’Esprit ! Nous avons porte ouverte avisée en certains moments Privilégiés, croyant jouir seuls d’un repos en répit Penché sur l’intérieur vers l’extérieur amant. Nous tutoyons l’orfroi d’une évidence humaine L’invention de jumelles est néfaste au recul Que nous avons perdu ! Il n’y a plus de chaîne Il n’y a que maillons faibles en simple régule. L’homme en tous milieux fier n’a de cesse reconstruire Son monde à lui et l’œil envieux poursuit achève Mais perçoit le désastre, il démolit poursuit Remet en fin «l’absurde»* au rêve de tous les rêves. Quand on sait qu’existence avise en ligne droite Le bien-être de l’autre l’âme-au-corps, cœur-pensée L’amour parfait fignole en éclaireur, miroite En lit de ciel, instruit en chef d’orchestre, l’archet Nous regarde battre sans mesure une vie dissolue Faîte en pleurs, grincement de dents tel le Grand Livre ! C’était écrit et lu, nous étions prévenus ! C’est l’heur de professer cette vie d’âge en âge ! Il n’est jamais trop tard ! Mais après quels Gâchis ? Ouvrons nos tabernacles distribuons « l’hostie » Amour sans fantaisie, Amour tout court suffit ! Il ne se troque pas, il se lustre de sucs Comme un fruit se mord il faut qu’il soit bien mûr ! C’est telle une césure coupant audacieux ver !* En vaste belle plaine se dessine un vallon S’efface vérité au profit du mensonge L’anathème en suaire précipite la vie Est-ce involontaire en supplice la survie ? Sans plus aucun verni si ce n’est que l’ombrage A l’horizon lointain défait au pied des âges, L’Irisé, doux porté se fond en lourd brouillard ! Ô ! Brume qui repose en notre Âme et conscience Est-elle supportable à notre aveuglement ? Ce ciel toujours trop haut pourrait-il incliner Parfois le clair message et montrer son visage Dont nous étions l’image ? Celui qui nous fît naître Et fît grandir aux seins de l’Amour sans paraître ? Que le Calice soi roi et l’offertoire sa voie Conduits par ce qu’on croit : à l’Amour pour délice ! Polymnie2, fait le 27 septembre 2015 Col de cygne = mis pour la grâce du mouvement "Frontière" représente la ligne de l'horizon Césure non respectée involontaire mais volontaire aussi. L’absurde : en fait ce sont les règles et enseignements au fil De nombreuses années bannis



Poème posté le 02/10/15


 Poète
Polymnie2



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