Et chaque jour l’image d’une beauté changeante !
Jusqu’où le réel se pose, quand finit-il?
Où commence l’irréel, où finit-il ?
Les transformations belles au fil du temps
Nous appellent à chaque instant
______
Est-ce l’aube marchant pour éveiller l’aurore
Pour dormir au soleil ? Est-ce le crépuscule
Etirant son duvet sous douce plénitude
Nous laissant un baiser de nuit en fin trésor ?
Il court ailleurs lustrer les champs ensommeillés
Fait le tour en caresse étirant son velours
Vaporisant l’éther soulevant sans détour
Les graines de la terre en bouquets effeuillés.
S’élève la senteur, défrise l’horizon
Chemine à l’ombre un extrait de jasmin
Perlant son fin parfum jusqu’au bout de ma main
Recueillant dans l’essence les sucs en pâmoison.
Quel délice respire et m’atteint, me touche
Sans retenue affiche sur mes lèvres à l’envers
Une bise en rayon qui s’échappe et se couche
Pour éveiller ailleurs un bel autre univers !
Rampant toujours au loin patiente l’oraison
Nous avons beau tourner en rond, la tête sans fin
Fait une tour orphelin qu’elle affectionne et peint,
Fixant l’éternel feu embrassant l’unisson.
Et le ciel frémissant étire son satin
Que douce nuit dévoile en multiples chandelles
Les oiseaux mirent dans les jours de la dentelle
L’étoile scintillant leur tendant la main !
Infini mouvement perpétuel ! Ô jour
Nourricier, nous avons deux yeux hypnotisés !
Vois nos mains ignorer que tu as baptisées
Nous les êtres Nature raterons un dernier tour !
Nous les mortels de tant de jours et de nuits !
Nous veillerons ailleurs les étoiles de nos yeux
Sur l’immense terre et non à l’eden cieux
Souffle n’a pas suffit aux prunelles en fuite !
Polymnie2, ce 20 octobre 2015