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Pygmalion
par Banniange


Poussière je suis, j'ai voulu l 'oublier Pétrir de mes mains un amour immaculé Je l'aurais caché sous un amas de pierres D'âge en âge, ton visage rajeunit mon passé. Je t'ai cherché dans toutes les solitudes Dans l 'effroi de l'oiseau qui hante les altitudes Dans l'éclat des lumières du désert Astre ardent, ton regard resplendit à jamais. Le sable blanc des tes yeux promet tous les délices Le marbre froid de tes caresses permet tous les supplices. Je t'ai conçu dans l 'ouragan de mes nuits Je t'ai drapé de mes fauves envies Amour captif en mes rêves d'albâtre D'âge en âge, ton visage rajeunit mon passé. Dans mes vergers ravagés sans espoir Tes bras dressés défient les ombres du soir Le temps se perd sous tes cheveux d'ivoire Astre ardent, ton regard resplendit à jamais. Le combat de nos deux corps enflamme toutes les matières L'absence raidie de tes remords réclament toutes les prières. Poussière tu es, je l'avais oublié Pétri de mes mains un amour fracassé Je l'ai enterré sous un amas de pierres D 'âge en âge, ton visage resplendit à jamais Astre ardent, ton regard rajeunit mon passé.

Un pygmalion que les Dieux n'ont pas exaucé...

Poème posté le 28/10/15


 Poète
Banniange



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