Quelque chose telle... une bouteille à la mer
par Pampelune
Bruit de chaîne à l’oreille. Bruit de houle
Et de ressac. L’amer brame ce soir. Et je suis l’esquif. La goule
A la gueule tordue. J’ai dessus les lèvres son sel
Et ce sodium crisse. Marche lente dans les ténèbres. Ciels
Filandreux. Il bruine une haine recuite. Flambe, flambe pays noir !
Et les bouches-cav’s crachent une amertume
De lime. Zieutez-le Ce corps, vieux paradis de gorille et cul tremblant et nain, manoir
Dérivant, esclaves de foutues voyelles posthumes,
Et bouquinez-le. Manœuvrez les mots sur la feuille. Remontez maille après maille
Le filet des larmes et du poème-ferraille.
Je cède la place.
Capitaine, je renterre ma morte face.
Jetez mon ancre.
Et l’encre.
D’imprim’-rie.
A nous deux peut-être parviendrons-nous à nouer une ligne au cou de Dieu ?
Ces images pendouillantes de dauphins. D’adieux
Déchirants mais doux. Comme enchemisés de gris.
Ell’s couleront au sein,
Pleurs de chiens.
Flambe, pays inviolé !
Donnez-lui le souffle (à) nouveau de l’aube dévoilée.
Poème posté le 09/11/15