Sur la fatigue naturelle de nos rues,
Enfin, le vrai printemps y va.
Il est un universel écrivain
Talentueux, mais encore brut.
Lorsque nous vivons comme dans des anneaux,
En changeant de générations,
Le printemps veut réveiller nos passions,
Comme si c'est une mission d'en haut.
Mais d'abord, le printemps fait la grimace.
Il se gênait dans des paroles.
Et si la virgule joue son propre rôle,
Il a besoin d'elles en masse.
La vie est taillée comme un long récit
Où des paroles se croisaient,
Où le printemps fait des virgules frisées
Pour décorer le raccourci.
Lorsque le printemps porte son auréole,
Il faut qu'on profite du beau temps
Pour cesser d'être des faux puritains
Qui économisent des paroles.