La marée mourante
par Claudel
par Claudel
J’ai pris cette photo en 2008 sur la rive de la « Playa Hermosa » dans la péninsule de Nicoya au Costa Rica.
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / 2016
Je marchais sur le sable enduit de coquillages
Mi-clos et moribonds tels des écueils frondeurs;
Une marée mourante empestait les rivages
Et mon nez vagabond déclinait les odeurs.
Et soudain sur le sable, une vie turbulente
S’anima devant moi, sauvage et abondante.
Un cormoran lançait sa folie impatiente
Sur un vif petit crabe éclopé et tordu;
Un jeune oursin roussi sans contrainte et farniente
Appréciait avec joie ce cirque inattendu.
Cette marée mouvante aux frivoles calculs
M’exaspérait par ses lunatiques reculs.
De marée en marée et de nuitées volages,
La marée s’enivrait de ses vagues en fût
Et son reflux grisé à s’éloigner des plages
Rendait mon âme vague et mon esprit confus.
À minuit de sa vie, telle une marée ivre,
Ne doit-on pas aussi mourir loin de sa rive?
Ce poème est dans un recueil; pour voir les détails, allez sur ce lien :
www.edilivre.com/catalog/product/view/id/861497/s/romances-sans-notes-27b41710c1/category/1566/#.WcLlsIWcHIU
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / 2017
Poème posté le 07/06/16
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