Une passion brûlante
par Ottomar
Par la faute du feu
D'une allumette perdant la tête,
Une chandelle, immaculée,
Un jour de fête, sans crier gare, s’enflamme.
Personne n’a remarqué l’allumette coupable.
La jolie chandelle, sans hésiter, flambe
Sans compter son énergie et son âme.
Une incandescence magnifique,
Brille
Et entraîne, dans son faste flamboyant,
La bougie passionnée, amoureuse, aimante.
Dans cette fusion-passion, ils s’enlacent tous deux.
Le feu ardent dit à la chandelle
Quelle est sa vie, son amour, qu’il ne voit qu’elle.
La chandelle, émue disparaît doucement, sans adieu.
Quant à la coupable et insouciante allumette,
Source, dès le départ, de toute cette histoire,
Rabougrie, honteuse, noircie, toute en courbettes,
Présente, à qui veut l’entendre, ses regrets éternels.
Moralité,
Méfiez-vous des petites têtes,
Elles ont l’air inoffensives
Mais peuvent s’avérer dangereuses.
Ainsi, sans l’allumette irresponsable,
La chandelle serait intacte,
Trônerait sur la table, dans un beau chandelier.
Si un proche provoque, près de vous, une flamme,
Ne vous laissez pas emberlificoter.
Commencez par l’apprivoiser
Et surtout... réfléchissez!
Poème posté le 25/06/16