La vie toute entière est un très long expire
Suivant l'inspire achevé avec la naissance.
La vie toute entière est un long je t'aime
Qui suit un long et constructif « je m'aime ».
La vie est une boucle, une frisette d'une insignifiante beauté
Que nous savons orner de tendresse ou de haine,
De plaisir, de désir, de malheur, de bonheur,
D'indifférence et d'ignorance aussi parfois.
Qui sait pourquoi et comment la rencontre ?
Tu suivais ton chemin, je suivais le mien.
Nous nous sommes croisés le temps d'un long regard.
J'ignorais alors la douce persécution
Que ton âme si belle, malgré elle, malgré toi,
Allait s'acharner à exercer sur la mienne.
Mais sauras-tu jamais combien je peux t'aimer
Si tu n'entends jamais battre ma vie pour toi.
À la croisée inattendue de nos chemins
Je me suis arrêté ! Tu as continué...
J'espère que rien ne te contraint à ignorer
L'angoisse claire du cri de mon cœur assombri.
Pour toi si tu repasses sur ce chemin, et que tu y repenses... je t'attends où tu sais.