Il y a bien longtemps, une comète
Féconda une terre sans vie
Et ainsi, d’insatiables bactéries
Façonnèrent la genèse de cette planète.
Tout commença dans une mer généreuse,
Un souffle de vie sans pareil
Germa dans une eau silencieuse
Apportant multitudes et merveilles.
Molécules, cellules et poissons
Se multiplièrent dans l’océan
Et de ce fluide jaillit l’amphibien rampant
Qui gagna la rive et les floraisons.
Ensuite, de petites bêtes affamées
Grandirent dans une frénésie boulimique
Devenant par la suite de géants jurassiques
Jusqu’à leur extinction totale au crétacé.
Dans les terriers caverneux et les nids
S’activèrent volatiles et mammifères
Pour une gigantesque course à la vie
Sous la terre, sur le sol et dans les airs.
De la canopée jusqu’aux racines,
Les arbres accueillirent les premiers primates,
Ceux qui seront nos ancêtres d’origine
Et qui marcheront plus tard sur deux pattes.
Marchant sans cesse vers l’Est et vers le Nord,
L’homo sapiens découvrit l’immensité
Et peupla les montagnes et les vallées
En colportant au loin la vie et la mort.
Ce nomade, en progressant dans le savoir,
Acquit une certaine humanité;
Cheminant ensuite dans le doute et l’espoir,
Il inventa la religiosité.
Au nom de leur divine vérité,
Les hommes s’accusèrent d’hérésies
Créant une inquisition de folie
Et tuant leur précieuse fraternité.
L’argent, l’armement et le pouvoir,
Ces nouveaux dieux agnostiques
Vénérèrent l’arme bactériologique
Qui était sous l’égide d’archanges noirs.
Mais soudain, le passage d’une hostile comète
Engendra un virus mortel sur la planète
Éradiquant totalement l’humanité entière
Et laissant ainsi les autres vies croître sur la Terre.
Ce poème est dans un recueil ; pour voir les détails, allez sur ce lien :
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