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Lise
par Ma douce


Mais qui a soulagé sa peine qui a rompu ses habitudes lui a offert une verveine pour réchauffer sa solitude, qui est venu jusqu’à sa porte lui servir un grand bol de lait a balayé ses feuilles mortes pour l’empêcher de retomber, et qui a pris de ses nouvelles chaque matin à l’hôpital qui lui a dit qu’elle était belle dans sa chemise de percale ? Qui a mis sa main dans la sienne et serré fort ses pauvres doigts qui l’a bercée comme une reine avec des refrains d’autrefois ? Qui a rallumé ses sourires et mis le feu à sa prunelle en évoquant des souvenirs qui jusque là n’étaient qu’à elle ? "Je suis un homme du village et si vous me regardez bien vous souviendrez de mon visage je sais, tout cela est si loin ! Oui, nous aurions dû vivre ensemble si la vie ne nous avait pas séparés un soir de novembre combien j’ai pleuré sur vos pas ! Cet homme venu de la ville c’est sûr qu’il vous impressionnait j’ai su qu’il était inutile et vain de vouloir vous garder. Cette nuit-là, devant l’église nos deux destins se sont brisés ! Rien qu’une fois, dites-moi, Lise dites que vous me connaissez ! " Il a rajusté sa chemise et remonté ses oreillers puis refermé les yeux de Lise qui en dormant lui souriait. Lise est partie comme en un rêve du passé sans la moindre idée un baiser posé sur ses lèvres c’est le bon Dieu qui l’a aidée.

En hommage à Gérard Berliner dont j'ai emprunté le premier et le dernier vers de sa chanson Louise.

Poème posté le 24/10/16


 Poète
Ma douce



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