Première lettre d'Arthur
par Mistermad
Je m'écris cette lettre le coeur saignant
Pour ne pas oublier les noms et les visages
À l'avenir, je leur éviterai mes pages
J'ai appris mes leçons mes très chers enseignants
Je vis dans un monde, oui un vaste monde
Dans lequel je n'ai ni de maison et ni de place
À chaque seconde je dois y faire face
Sinon je dois m'y fondre, que je me confonde
Je connais ces regards, ces ondes et ces silences
J'ai combattu tous ces haineux aux excuses
N'ayant que ma colère, dépourvu de ruses
Seul, livré, et, enchaînant tous les pas de danse
Leur hypocrisie toxique qui m'asphyxie
Oui l'orphelin que je suis a beaucoup pleuré
Leur sournoise jalousie si démesurée
Me coupe, découpe comme le ferait une scie
Toutes ces excuses de ces plus bons chrétiens
Ces camarades qui se font bien comprendre
Toujours en amis le coeur bien aimant et tendre
Malheureusement ils ont des ombres ces ''tiens''
Je n'ai jamais eu de mère à qui me plaindre
Que mes écrits pour laisser couler ce grand manque
C'est si évident que l'espoir n'est que mon ancre
Pardonnez-moi parce que je n'ai jamais su feindre
Cette tante aux oeufs d'or de la grâce divine
Semble-t-il que la division est plus forte
Tous ces masques vivants qui frappent à la porte
M'enlevant ce bonheur, cette mère divine
Mais qui suis-je pour oser rêver et espérer
Ce ''restavèk''et ''san manman'' ce que je suis
Ce garçon différent, rebelle que je suis d
Abandonné ! Non ! Je ne me le permettrai
Oui ! J'ai bien l'habitude d'y faire face
Les stéréotypes, les ingrats bien gras
Je suis blessé, rejeté, et plus que tout ça
Proie facile pourtant c'est une dure chasse
Je ne saurais nombre de fois où l'on me souhaite
De tout coeur, et sincèrement de n'être rien
La haine qu'on m'offre ; je rejette ces biens
Je sais, je suis un bon plat pour faire la fête
Pas la peine de détailler ni d'étaler
Je sais déjà qu'il faut jeter mon auréole
Donner au néant mon coeur, mes belles paroles
Mais je suis moi, vers mon but je dois m'en aller
Mister Mad (Anraje)
Texte composé: Marconi Arthur (Anraje)
Je m'écris des lettre pour mes 25 ans, pour ne pas oublier que chanque pas que je fais doit valoir la peine.
Poème posté le 13/12/16