Le rythme la rime arrime
Ponctuant sans déprime
Vers que poète grime.
Sans elle, simple dépouille opime
Les mots à la pantomime
Seraient contraints : un crime !
Les artistes fulminent
Quand est pauvre la rime
Du beau vers qu'elle décime,
Mais son enthousiasme s'anime,
Quand gracieuse elle monte de l'abîme
Concluant les lignes de syllabes magnanimes.
La poésie devient lourde
Quand la rime joue la gourde
Sonnant pour des oreilles sourdes,
Martelant sans vergogne
Une pulsation qu'elle cogne
Tel sabot de vigogne.
Parfois poète trime
À trop chercher la rime
Qui assassine... la rime,
Mais quand il la veut libre
Quel bonheur aussi que la poésie
Qui, loin de l'ornementation,
Sait vêtir d'âme et d'esprit,
En toute habille simplicité
Le squelettes des mots de la prose.
On trouvera ailleurs un exemple rimé qui est venu à partir d'un jeu de mots avec mes enfants... mais le jeu de mots a déraillé en le couchant sur le papier et le poème n'a pu trouver sa place que dans le thème "Sangsue alitée"...<br />
(http://lespoetes.net/poeme-SENSUALITE-14985.html)