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Rêves perdus
par Lefebvre


Mes pensées badaudent et s’arrêtent parfois Sur mes rêves benêts que j’avais autrefois. L’esprit, la vertu, les papillons et l’amour, Une succession de félicités, de toujours. J’étais novice, audacieux dans l’existence, Je m’imaginais toujours heureux, plein de chances. J’exaltais sans cesse la vie dans la nature Qui me façonnait en homme, aux sentiments purs. Il y a toujours des vérités qui dérivent, En venant nous rejeter très loin de la rive. Les angoisses du cœur, les larmes de nos yeux Nous font revivre les souvenirs ennuyeux. Ils sont venus un à un frapper à ma porte, Impulsifs emmerdes déferlants en cohorte. Au début, j’ai résisté fort de ma jeunesse Provocant ridiculement je le confesse. Pliant l’échine pour me redresser…après, J’agressais sans angoisse, bravant tout, exprès ! Rien ne m’arrêtait, jamais je n’avais la crainte Que ma conscience se morfonde en complaintes. Il y a toujours des vérités qui dérivent, En venant nous rejeter très loin de la rive. Les angoisses du cœur, les larmes de nos yeux Nous font revivre les souvenirs ennuyeux Année après année, on se forge un blindage Qui se fortifie fatalement avec l’âge. On finit par accepter les renversements Sans s’en rendre compte, comme ça, doucement, On accepte en se disant que demain peut-être Tous ces infimes problèmes… vont disparaître. Ainsi va la vie avec ces bas et ces hauts, Ces bons et prodigieux moments, et… ses fardeaux. Il y a toujours des vérités qui dérivent, En venant nous rejeter très loin de la rive. Les angoisses du cœur, les larmes de nos yeux Nous font revivre les souvenirs ennuyeux. Puis un matin en ce levant rien ne va plus, On s’aperçoit froidement que l’on est perdu. Vient alors le temps de la révolte ascétique On se flagelle notre conscience amnésique. On ne veut plus jamais admettre de vieillir, En laissant s’écouler la vie à en mourir. Revient le temps coutumier de l’exaltation, On reprend l’espoir qui était en perdition. Il y a toujours des vérités qui dérivent, En venant nous rejeter très loin de la rive. Les angoisses du cœur, les larmes de nos yeux Nous font revivre les souvenirs ennuyeux. Ainsi va la vie, toujours pleine de remords De joies exaltées à l’excès, et des temps morts. Nous devons les traverser courageusement Au profond de notre âme sans abattements. Ne jamais ressasser ses beaux rêves perdus, Ni ses lancinants accablements éperdus. Nous pouvons continuer notre vie à rêver, À aimer follement jusqu’à nous dépraver. Demain, vous penserez à vos rêves perdus, Mécontents, vous vous direz alors …j’aurai du… Ce sera, et bien malgré vous...peine perdue Daniel LEFEBVRE 01.02.2017



Poème posté le 01/02/17


 Poète
Lefebvre



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