Ilouelle
par Salus
Fou ! Qui prétend n’y voir que des élus..
(Tout est possible, et l’amour est reclus
Au fond du cœur, à côté de la haine,
Cousu de fil blanc, et cousu de laine !)
… J’ai bien eu peur que tu ne m’aimes plus !
J’ai cru devoir, pour fuir l’indifférence,
Partir au loin de toute défiance,
Et j’ai pleuré, las ! Et je pleure encor
A l’hallali, que nous sonne le cor,
De la jeunesse - et bientôt le silence.
Toi qui détiens mon cœur et mes secrets,
Qui connais tous mes travers indiscrets,
Feu, muse, fée, et vin, mon pain, ma mie !
L’absence, ici, c’est mon âme bannie ;
L’enfer, le puits, c’est nous deux massacrés !
Amour ! Ta dépendance nous enclenche ;
Radeau, nous partageons ta même planche,
Equilibrée au plomb d’abysses froids,
Et le temps ronge ancre et sursis étroits,
Et le futur nous tire par la manche !
Poème posté le 16/02/17