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Evanescence
par Salus


Dans la chambre, un souffle évaporé Glisse encore au long laiteux des murs. Tout est blanc. Lumineuse à l’orée Des immenses forêts sans ramures, Cette agonie immaculée Réjouit le diable retors, Où notre esprit reste acculé, A croire au souffle dans les torses… Oxygène artificiel ; L’air est net de peur enfuie ! Saura-t-on si jamais elle Se retourne ou s’enfouit ? Dans ce mort cauchemar Joëlle meurt, mêlée D’arts et d’ors, le trimard Terminé, l’âme ailée De transes, d’enfers, De l’amour étrange, Nous, cette phalange D’alarme et de nerfs. Echappée, elle, Diluée, erre, Ténue, et là, Encore râle… L’univers, Sang d’euphorbe, Doux, l’absorbe A l’envers… Sa vie Fut D’envies Vraies. L’air A Fui Ah ! Vivez !



Poème posté le 07/03/17


 Poète
Salus



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