C’est bon de lire,
parfois,
ailleurs que dans les livres,
c’est bon de lire aussi
la vie dans un sourire
qui se prolongerait bien au-delà des signes,
oui, savoir déchiffrer
l’appel d’un front brûlant
les aveux d’ un regard,
ces doux yeux qui vous parlent,
l’offrande de deux mains
qui vers vous seul se tendent…
O lire entre les lignes
les peines, les prisons, les pâleurs d’un visage
les trésors, les détours des plus beaux paysages
les apprendre par cœur,
savoir les raconter,
et dire aussi les cœurs,
les récits, les amours, les romans d’une vie,
avouer ses envies
en relevant la tête,
ne pas faire d’un ami
un héros de légende
le voir tel qu’en lui-même ,
tenir entre nos mains
au lieu du poids d’un livre
celui de nos destins,
l’urgence d’une attente…
Sans cahier, sans stylo, sans crayon et sans encre,
écrire chaque jour le grand Livre du monde
et remettre à plus tard ce triste mot :
FIN