C'est fictif ton corps ma souveraine
Tes jambes et tes reins, et tes seins
Tes yeux de jade, ton front de reine
Tes doigts qu'heureuse ma main retient
C'est fictif la façon qui est tienne
D'apaiser mon ennui tendrement
Ma douce, ma juste, ma sereine
Pourtant si fragile, immensément
C'est fictif ce bonheur qui nous prend
Cette grâce du soir qui nous touche
Tandis que rouge et or s'enflammant
Le soleil à l'horizon se couche