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Diminuendo
par Claudel


(Prose)* Les serviteurs d’Euterpe marchaient sur les chemins; Par-devant, un violon se frottait de pied ferme Suivi d’une guitare se grattant à mains nues; D’un pas sûr et affable, une gitane chantait Et un tambour au pied d’argile fermait la marche. Ces musiciens lorgnaient Saint-Jacques-de-Compostelle Pour un petit concert voué à leur muse grecque; Las, de pas-à-pas, leur volonté diminuait Et de jour en jour, le peloton se dispersait. Nuit après nuit, leur valeureux projet s’estompait. Nul archet, le violon se cassa le premier; Ensuite, la guitare sans ses cordes tomba. Sans voix, la belle gitane cessa de chanter Ne restant que le petit tambour au pied d’argile. Il entra fièrement dans la ville en conquérant. * «Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose» Molière, Le bourgeois gentilhomme, acte II, scène IV. Ce poème est dans un recueil ; pour voir les détails, allez sur ce lien : https://www.edilivre.com/illusion-27d2228cae.html/

Tous droits réservés © Claude Lachapelle / mai 2017

Poème posté le 14/05/17


 Poète
Claudel



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