La fille piège
par Salus
Dans la vie extrêmement brève
J’ai tâté du contre et du pour
Sous le soleil ardant du rêve
De Paris à Guadalumpur
J’ai connu la fleur de la fièvre
Et les sueurs de quelque gour
Que délivre parfois la lèvre
Dans les acmés de son ouigour
O délire d’amour sévère
Dont je devine le contour
Le sèvres fragile et le verre
De cette immense et triste tour
Où l’on enfermera sa vouivre
Comme au beffroi des cités d’Our
- Pourquoi donc voudrait-on survivre
A la lyre du troubadour -
Âtre imaginaire, êtres, havre !
Dans l’innommable carrefour
Formé des membres du cadavre
De Vénus cuite aux feux du four
De la vie - infiniment grave -
Fade au goût de topinambour
Brave légume au sang de rave
- A quoi bon jouer du tambour…
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Poème posté le 17/06/17